Armée française en 1940

Casque de général d'armée français.
Relève dans un gros ouvrage de la ligne Maginot en 1939.

Au lendemain de l'armistice de la Première Guerre mondiale en 1918, l'Armée française est considérée comme la meilleure armée du monde.

L’armée de terre française, en temps de paix, compte début 1939 vingt divisions d’infanterie métropolitaines, cinq divisions de cavalerie dont deux mécanisées et huit divisions d’infanterie coloniales ou nord-africaines, ainsi que des troupes de souveraineté dans son Empire colonial[1].

Après la mobilisation française de 1939 due à la déclaration de guerre contre l'Allemagne, au début de la Seconde Guerre mondiale, les quatre armées (Armée de terre, Marine nationale, Armée de l'air et Gendarmerie) comptent cinq millions d'hommes dans leurs rangs, encadrés par 120 000 officiers.

L'armée de terre française déploie le 9 mai 1940, de la frontière suisse à la mer du Nord, 2 240 000 combattants groupés en 86 divisions[2]. Il faut rajouter les 5 divisions de l'armée des Alpes, face à l'Italie, et les 600 000 hommes dispersés dans l'empire colonial français. La principale ligne de fortification est la ligne Maginot.

Le général Gamelin est le commandant en chef de l'armée française (il est remplacé par le général Weygand le 17 mai 1940). Au déclenchement de la bataille de France, le 10 mai 1940, le territoire métropolitain est composé de deux théâtres d’opération : le théâtre d’opération du nord–est, le plus important, de la mer du Nord au Jura, commandé par le général Georges et le théâtre d’opération du sud–est (Alpes), du Jura à la Corse, commandé par le général Olry. L’armée française dispose à cette date sur le front du nord-est de trois groupes d’armées, de huit armées (une armée de plus est en réserve face à la Suisse), de vingt-six corps d’armée et de cavalerie (deux corps de plus sont en réserve), de quatre-vingt-quatorze divisions (dont dix-neuf sont en réserve) et de quatre brigades de cavalerie et de spahis.

L'organigramme de l'armée de terre dans les différents théâtres d’opération le 10 mai 1940 ainsi que les différents types d'unité et leur équipement sont présentés ci dessous.

Réserves du Grand Quartier général (GQG)

  • 10e armée (général Altmayer), unité formée le 30 mai 1940.
Éléments organiques d'armée
 
  • 21e corps d'armée (général de corps d'armée Flavigny)
Éléments organiques de corps d'armée
  • Infanterie :
    • 621e régiment de pionniers
  • Cavalerie :
    • 14e groupe de reconnaissance de corps d'armée
  • Génie :
    • Compagnie de sapeurs-mineurs 121/1
    • Compagnie de sapeurs-mineurs 121/2
  • Transmissions :
    • compagnie télégraphique 121/81
    • Compagnie radio 121/82
    • Détachement colombophile 121/83
  • Train :
    • Compagnie hippomobile 271/24
    • compagnie automobile 371/24
  • Intendance :
    • Groupe d'exploitation 121/22
    • Compagnie de ravitaillement en viande 221/22
  • Santé :
    • 21e ambulance médicale hippomobile
    • 221e ambulance chirurgicale légère
    • 21e groupe sanitaire de ravitaillement hippomobile
    • 21e section hygiène, lavage, désinfection
  • Aviation :
    • Forces aériennes 21
      • Groupe aérien d'observation 1/551
    • 91e bataillon d'aérostation
      • 256e compagnie d'aérostation
 
  • 23e corps d'armée (général de division Germain)
Éléments organiques de corps d'armée
  • Infanterie :
    • 623e régiment de pionniers
  • Artillerie :
    • 123e régiment d'artillerie lourde automobile
    • 23e parc d'artillerie :
      • 123e compagnie d'ouvriers d'artillerie
      • 123e section de munitions automobile
      • 153e section de munitions automobile
  • Génie :
    • Compagnie de sapeurs-mineurs 123/1
    • Compagnie de sapeurs-mineurs 123/2
  • Transmissions :
    • Compagnie télégraphique 123/81
    • Compagnie radio 123/82
    • Détachement colombophile 123/83
  • Train :
    • Compagnie hippomobile 273/14
    • compagnie automobile 373/14
  • Intendance :
    • Groupe d'Exploitation 121/14
    • Compagnie de Ravitaillement en Viande 221/14
  • Santé :
    • 23e ambulance Médicale hippomobile
    • 223e ambulance Chirurgicale Légère
    • 23e Groupe Sanitaire de Ravitaillement hippomobile
    • 23e Section Hygiène, Lavage, Désinfection
 
    • 1er groupement cuirassé (général de division Keller)
Éléments organiques du groupement
 

2e division cuirassée (2ème DCR) (général de brigade Bruché)

Éléments organiques divisionnaires
  • Infanterie :
    • 17e bataillon de chasseurs portés
  • Artillerie :
    • 309e régiment d'artillerie à tracteurs tous terrains
  • Génie :
    • Compagnie de sapeurs-mineurs 133/1
  • Transmissions :
    • Compagnie Mixte Fil-Radio Motorisée 132/84
  • Train :
    • compagnie automobile de QG 248/6
    • compagnie automobile de Transport 348/6
  • Intendance :
    • Groupe d'Exploitation Divisionnaire 132/13
  • Santé :
    • 132e Groupe de Santé Divisionnaire
  • Aviation :
    • Forces Aériennes 31
    • Groupe aérien d'observation 546
 

3e division cuirassée (3ème DCR) (général Brocard)

Eléments organiques divisionnaires
 

2e division d'infanterie polonaise (général Prugar-Ketling)

Éléments organiques divisionnaires
  • Infanterie
    • 13e compagnie de pionniers divisionnaire
  • Artillerie
    • 186e parc d'artillerie
      • 186e compagnie d'ouvriers d'artillerie
      • 386e section de munitions automobile
  • Génie et transmissions (2e bataillon de sapeurs de Kaniów (pl)) :
    • Compagnie de sapeurs-mineurs 186/1
    • Compagnie de sapeurs-mineurs 186/2
    • compagnie télégraphique 186/81
    • Compagnie radio 186/82
  • Train :
    • compagnie automobile 386/44
  • Intendance :
    • Groupe d'exploitation divisionnaire 186
  • Santé :
    • 186e groupe sanitaire divisionnaire
 
  • Infanterie :
    • 4e régiment d'infanterie polonais (pl)
    • 5e régiment d'infanterie polonais (pl)
    • 6e régiment d'infanterie polonais (pl)
  • Cavalerie :
    • 2e groupe de reconnaissance de division d'infanterie polonais (2e escadron de reconnaissance de Vilnius (pl))
  • Artillerie :
    • 2e régiment d'artillerie polonais (pl)
      • Batterie divisionnaire antichar hippomobile (10e/2e RAP)
    • 202e régiment d'artillerie lourde polonais (pl)

Groupes d'armées du théâtre d'opérations du nord-est (général Georges)

Le théâtre d’opération nord-est (TONE) qui s'étend de la mer du Nord au Jura, sur la frontière avec la Belgique, le Luxembourg et l'Allemagne, est commandé par le général Georges. Trois groupes d'armées (GA1, GA2 et GA3) créés en septembre 1939, commandés respectivement par les généraux Billotte, Prételat et Besson, couvrent ce front. Un quatrième groupe d'armées, formé en mai 1940, entre en ligne le 6 juin, commandé par le général Huntziger.

Groupe d'armées 1 (général Billotte puis général Blanchard)

1re armée (général Blanchard)

Éléments organiques d'armée
  • Groupe de bataillons de chars 515
  • Groupe de bataillons de chars 519
    • 38e bataillon de chars de combat (Hotchkiss H 35)
    • 39e bataillon de chars de combat (Renault R 35)
 
Unités directement subordonnées à l'armée

32e division d'infanterie (32ème DI)

Éléments organiques divisionnaires

Génie Transmissions Train Intendance Service de santé

 

Infanterie

Artillerie

Cavalerie

  • 38e Groupe de Reconnaissance de Division d'Infanterie

1re division cuirassée (1ère DCR) (général de brigade Bruneau)

Éléments organiques divisionnaires
Infanterie : 5e bataillon de chasseurs portés
Génie :
Compagnie de sapeurs-mineurs motorisée 46/2
Transmissions :
Compagnie Mixte Fil-Radio motorisée 131/84
Train :
compagnie automobile de QG 247/6
compagnie automobile de Transport 347/6
Intendance : Groupe d'Exploitation Divisionnaire 131
Santé : Groupe de Santé Divisionnaire 131/11
Aviation : néant
 
Chars :
  • 1re demi-brigade de chars lourds
28e bataillon de chars de combat
37e bataillon de chars de combat
  • 3e demi-brigade de chars légers
25e bataillon de chars de combat
26e bataillon de chars de combat
Artillerie :
305e Régiment d'artillerie à tracteurs tous terrains

̈Secteur fortifié de l'Escaut

54e Régiment d'infanterie de forteresse
1er groupe du 161e Régiment d'artillerie de position
Corps de cavalerie (général de corps d'armée Prioux)
Eléments organiques de corps d'armée
Artillerie
329e Régiment d'Artillerie Tractée
29e parc d'artillerie du Corps de Cavalerie
129e compagnie d'ouvriers d'artillerie
129e Section de Munitions d'Artillerie
Génie :
Compagnie de sapeurs-mineurs Portés 129/1
Compagnie de sapeurs-mineurs Portés 129/2
Compagnie d’Équipages de Ponts 129/16
Transmissions :
compagnie télégraphique 129/81
Compagnie radio 129/82
Détachement colombophile 129/83
Train :
compagnie automobile de QG 338/23
compagnie automobile de transport 339/22
Intendance :
Groupe d'Exploitation 129/22
Compagnie de Ravitaillement en Viande 229/22
Service de Santé :
29e ambulance Médicale hippomobile
229e ambulance Chirurgicale Légère
29e Groupe Sanitaire de Ravitaillement hippomobile
29e Section d'Hygiène, Lavage et Désinfection
Forces Aériennes :
Forces Aériennes 30
196e Bataillon d'Aérostation
Section du Parc d'Aérostation 30/152
Section d'Avions Estafettes 80/152
 

2e division légère mécanique (2ème DLM) (général de brigade Bougrain)

Eléments organiques divisionnaires
Artillerie
12e Escadron Divisionnaire de 25mm Anti-Chars (rattaché au 13e Dragons)
Batterie de 25mm Contre avion 1018 du 405e RADCA
Génie :
Compagnie de sapeurs-mineurs 38/1
Compagnie de sapeurs-mineurs 38/2
Compagnie de sapeurs-mineurs 38/3
Compagnie d’Équipages de Ponts 38/16
Transmissions :
compagnie télégraphique 38/81
Compagnie radio 38/82
Détachement colombophile 38/83
Train :
compagnie automobile de QG 228/23
compagnie automobile de Transport 328/23
Matériel :
12e Escadron de Réparation Divisionnaire (12e ERD) (rattaché au 25e Dragons)
Intendance :
Groupe d'Exploitation Divisionnaire 38/22
Service de Santé :
38e Groupe de Santé Divisionnaire
Forces Aériennes :
Forces Aériennes 29
Groupe Aérien d'Observation 4/551
 

Chars

3e Brigade Légère Mécanique
13e Régiment de Dragons
25e Régiment de Dragons
4e Brigade Légère Mécanique
1er Régiment de Dragons Portés

Cavalerie (régiment de découverte) :

8e Régiment de Cuirassiers

Artillerie :

71e Régiment d'Artillerie Tractée Tous-Terrains

3e division légère mécanique (3ème DLM) (général de division Langlois)

Éléments organiques divisionnaires

Artillerie

13e Escadron Divisionnaire de 25mm Anti-Chars (13e EDAC) (rattaché au 1er RC)
Batterie de 25mm CA 1023/404e RADCA

Génie

Compagnie de sapeurs-mineurs 39/1
Compagnie de sapeurs-mineurs 39/2
Compagnie de sapeurs-mineurs 39/3
Compagnie d’Équipages de Ponts 39/16

Transmissions

compagnie télégraphique 39/81
Compagnie radio 39/82
Détachement colombophile 39/83

Train

compagnie automobile de QG 229/22
compagnie automobile de Transport 329/22

Matériel :

13e Escadron de Réparation Divisionnaire (Rattaché au 2e RC)

Intendance :

39e Groupe d'Exploitation Divisionnaire

Service de Santé :

39e Groupe de Santé Divisionnaire

Forces Aériennes :

Forces Aériennes 33 (F.A. 33)
Groupe Aérien d'Observation 545 (G.A.O. 545)
 

Chars

5e Brigade Légère Mécanique
1er Régiment de Cuirassiers
2e Régiment de Cuirassiers
6e Brigade Légère Mécanique
11e Régiment de Dragons Portés

Cavalerie (Régiment de découverte)

12e Régiment de Cuirassiers (12e RC - Colonel LEYER)

Artillerie

76e Régiment d'Artillerie Tractée Tous-Terrains
3e corps d'armée
Éléments organiques de corps d'armée
  • Infanterie :
603e régiment de pionniers
  • Cavalerie :
6e groupe de reconnaissance de corps d'armée
  • Artillerie :
105e régiment d'artillerie lourde hippomobile
21e parc d'artillerie :
103e compagnie d'ouvriers d'artillerie
103e section de munitions automobile
133e section de munitions automobile
  • Génie :
Compagnie de sapeurs-mineurs 103/1
Compagnie de sapeurs-mineurs 103/2
Compagnie d’Équipages de Ponts 103/16
Compagnie de Parc du Génie 103/21
  • Transmissions :
compagnie télégraphique 103/81
Compagnie radio 103/82
Détachement colombophile 103/83
  • Train :
Compagnie hippomobile 253/3
compagnie automobile 353/3
  • Intendance :
Groupe d'Exploitation 103/3
Compagnie de Ravitaillement en Viande 203/3
  • Santé :
3e ambulance Médicale hippomobile
23e ambulance Chirurgicale Légère
3e Groupe Sanitaire de Ravitaillement hippomobile
3e Section Hygiène, Lavage, Désinfection
  • Aviation :
Groupe Aérien d'Observation 503
3/152e Section du Parc d'Aérostation
 
1re division d'infanterie motorisée (1ère DIM)

Infanterie

  • 1er Régiment d'Infanterie Motorisée - Cambrai
  • 43e Régiment d'Infanterie Motorisée - Lille
  • 110e Régiment d'Infanterie Motorisée - Dunkerque

Artillerie

  • 15e Régiment d'Artillerie Divisionnaire - Douai
  • 215e Régiment d'Artillerie Lourde Divisionnaire - Douai
  • parc d'artillerie divisionnaire 1

Cavalerie

Génie

  • Compagnie de sapeurs mineurs 1/1 et 1/2 .

Transmissions

  • compagnie télégraphique 1/81
  • Compagnie radio 1/82

Train

  • Groupement de Transport n°16.
  • compagnie automobile du Quartier Général 201/1.
  • compagnie automobile de transport 301/1.

Intendance

  • Groupe d'exploitation divisionnaire 1.

Service de santé

  • groupe sanitaire divisionnaire 1
 
4e corps d'armée
Éléments organiques de corps d'armée

Cavalerie

  • 7e groupe de reconnaissance de corps d'armée

Infanterie

  • 604e régiment de pionniers

Artillerie

  • 106e régiment d'artillerie lourde hippomobile
  • 4e parc d'artillerie
  • 4e compagnie d'ouvriers d'artillerie
  • 104e section de munitions automobile
  • 134e section de munitions automobile

Génie

  • Compagnie de sapeurs-mineurs 104/1
  • Compagnie de sapeurs-mineurs 104/2
  • Compagnie d'Equipages de Ponts 104/16
  • Compagnie de Parc du Génie 104/21

Transmissions

  • compagnie télégraphique 104/81
  • Compagnie radio 104/82
  • Détachement colombophile 104/83

Train

  • Compagnie hippomobile 254/4
  • compagnie automobile 354/4

Intendance

  • Groupe d'Exploitation 104/4
  • Compagnie de Ravitaillement en Viande 204/4

Service de Santé

  • 4e ambulance Médicale hippomobile
  • 204e ambulance Chirurgicale Légère
  • 4e Groupe Sanitaire de Ravitaillement
  • 4e Section Hygiène, Lavage, Désinfection

Forces Aériennes

  • Forces Aériennes 4
  • 504e Groupe Aérien d'Observation
  • Escadrille d'Observation 54/109
  • Section du Parc d'Aérostation 4/152
 
15e division d'infanterie motorisée (15ème DIM)

Infanterie :

Artillerie :

  • 1er Régiment d'Artillerie Divisionnaire Tractée
  • 201e Régiment d'Artillerie Lourde Divisionnaire Tractée
  • 10e Batterie Divisionnaire Anti-Chars du 1er RAD
  • Batterie de 25 CA 706/409e RADCA
  • 15e parc d'artillerie Divisionnaire
  • 15e compagnie d'ouvriers d'artillerie
  • 215e section de munitions automobile

Génie

  • Compagnie de sapeurs-mineurs 15/1
  • Compagnie de sapeurs-mineurs 15/2

Transmissions

  • compagnie télégraphique 15/81
  • Compagnie radio 15/82

Train

  • compagnie automobile de QG 215/8
  • compagnie automobile 315/8

Intendance

  • Groupe d'Exploitation Divisionnaire 15/8

Service de Santé

  • 15e groupe sanitaire divisionnaire

Centre d'Instruction

  • Centre d'Instruction Divisionnaire 15
 
1re division marocaine (1ère DM)

Infanterie

Artillerie

Génie

Transmissions

Train

Intendance

Service de santé

 
5e corps d'armée
Eléments organiques de corps d'armée

Cavalerie

  • 3e groupe de reconnaissance de corps d'armée

Infanterie

  • 605e régiment de pionniers

Artillerie

  • 104e Régiment d'Artillerie Lourde Tractée
  • 5e parc d'artillerie
  • 105e compagnie d'ouvriers d'artillerie
  • 105e section de munitions automobile
  • 35e section de munitions automobile

Génie

  • Compagnie de sapeurs-mineurs 105/1 (motorisée)
  • Compagnie de sapeurs-mineurs 105/2
  • Compagnie d'Equipages de Ponts 105/16
  • Compagnie de Parc du Génie 105/21

Transmissions

  • compagnie télégraphique 105/81
  • Compagnie radio 105/82
  • Détachement colombophile 105/83

Train

  • compagnie automobile de Quartier Général 355/5
  • Compagnie de Transport 328/5

Intendance

  • Groupe d'Exploitation 105/5

Compagnie de Ravitaillement en Viande 205/5

  • Service de Santé
  • 5e ambulance Médicale hippomobile
  • 205e ambulance Chirurgicale Légère
  • 5e Groupe Sanitaire de Ravitaillement
  • 5e Section Hygiène, Lavage, Désinfection

Forces Aériennes

  • Forces Aériennes 5
  • 505e Groupe Aérien d'Observation
  • Etat-major 175e Battaillon d'Aérostation
  • 258e Compagnie d'Aérostation et d'Observation
 
5e division d'infanterie nord-africaine (5ème DINA)
Infanterie
6e Régiment de Tirailleurs Marocains (6e RTM)
24e Régiment de Tirailleurs Tunisiens (24e RTT)
14e Régiment de Zouaves
Mitrailleuses
1er bataillon de mitrailleurs motorisés (1er BMM)
Cavalerie
95e groupe de reconnaissance de division d'infanterie
Artillerie
22e régiment d'artillerie de campagne coloniale (3 groupes de 75)
222e régiment d'artillerie lourde coloniale (2 groupes de 155)
10e batterie divisionnaire antichars de 47
655e batterie antichars de 47
Transmissions
compagnie télégraphique 95/81
Compagnie radio 95/82
Santé
95e groupe sanitaire divisionnaire
 
Uniforme de l'armée française, fantassin du 43e régiment d'infanterie de 1940 à Dunkerque au musée consacré à l'opération Dynamo et à la défense.
101e division d'infanterie de forteresse (secteur fortifié de Maubeuge)
Infanterie
84e régiment d'infanterie de forteresse
87e régiment d'infanterie de forteresse
Artillerie
2e et 3e groupes du 161e régiment d'artillerie de position
 

2e armée (général Huntziger)

Eléments organiques d'armée
  • Groupe de bataillons de chars 503
    • 3e bataillon de chars de combat (Renault R 35)
    • 4e bataillon de chars de combat (FCM 36)
    • 7e bataillon de chars de combat (FCM 36)
 
2e division légère de cavalerie (2ème DLC) (général Berniquet)

Artillerie

Génie

  • compagnie de sapeurs mineurs 48/1

Transmissions

  • compagnie mixte de transmissions 48/84

Train

  • Compagnie hippomobile 48/20
  • Compagnie automobile 148/20

Intendance

  • groupe d'exploitation divisionnaire 48

Forces aériennes

  • groupe aérien d'observation 2/520

3e brigade de cavalerie

  • 18e régiment de chasseurs à cheval
  • 5e régiment de cuirassiers

12e brigade légère motorisée

  • 2e régiment d'automitrailleuses
  • 3e régiment de dragons portés
 
5e division légère de cavalerie (5ème DLC)

Artillerie

  • 78e régiment d'artillerie de division légère de cavalerie
    • 10e/78e batterie divisionnaire antichar
  • 715/409e régiment d'artillerie de défense contre aéronefs (formé le 12 mai 1940)

Génie

  • compagnie de sapeurs mineurs 34/1

Transmissions

  • compagnie mixte de transmissions 34/84

Train

  • Compagnie hippomobile 34/9
  • Compagnie automobile 134/9

Intendance

  • groupe d'exploitation divisionnaire 34/9

Santé

  • groupe sanitaire divisionnaire 34

Forces aériennes

  • FA 35 (commandement aérien)
  • groupe aérien d'observation 507 (n'est pas organique à la division)

6e brigade de cavalerie

  • 11e régiment de cuirassiers
  • 12e régiment de chasseurs à cheval

15e brigade légère motorisée

  • 5e régiment d'automitrailleuses (5e RAM)
  • 15e régiment de dragons portés (15e RDP)
  • 5e escadron divisionnaire antichar (administré par le 5e RAM)
  • 5e escadron de réparation divisionnaire (administré par le 15e RDP)
 
1re brigade de cavalerie à deux régiments (général Gaillard)
    • 8e chasseurs
    • 1er hussards
 
  • sous-secteur de Sedan, confié au 147e régiment d'infanterie de forteresse ;
  • sous-secteur de Mouzon, confié au 136e régiment d'infanterie de forteresse ;
  • sous-secteur de la tête de pont de Montmédy, confié au 155e régiment d'infanterie de forteresse ;
  • sous-secteur de Marville, confié au 132e régiment d'infanterie de forteresse.

L'artillerie et le génie du secteur sont composés des :

 
71e division d'infanterie
  • 120e régiment d'infanterie
  • 205e régiment d'infanterie
  • 246e régiment d'infanterie

Cavalerie

Artillerie

  • 38e régiment d'artillerie mixte divisionnaire
  • 10e batterie divisionnaire antichar (du 38e RAMD)
  • 50e parc d'artillerie divisionnaire
  • 50e compagnie d'ouvriers d'artillerie
  • 50e section de munitions hippomobile
  • 250e section de munitions automobile

Génie

  • compagnie de sapeurs mineurs 50/1
  • compagnie de sapeurs mineurs 50/2

Transmissions

  • compagnie télégraphique 50/81
  • Compagnie radio 50/82

Train

  • Compagnie hippomobile 50/22
  • Compagnie automobile 150/22

Intendance

  • groupe d'exploitation divisionnaire 50/22

Santé

  • 71e groupe sanitaire divisionnaire
 
  • 10e corps d'armée
Éléments organiques de corps d'armée

Source : Mary 2009, p. 440-441. Infanterie

  • 610e régiment de pionniers

Cavalerie

  • 12e groupe de reconnaissance de corps d'armée

Artillerie

  • 110e régiment d'artillerie lourde de corps d'armée

Services

  • 10e parc d'artillerie de corps d'armée
    • 110e compagnie d'ouvriers d'artillerie
    • 110e section de munitions d'automobile

Génie

  • Compagnies de sapeurs-mineurs 110/1 & 110/2
  • Compagnie d'équipage de ponts 110/16
  • Compagnie de parc du Génie 110/21

Transmissions

  • compagnie télégraphique 110/81
  • Compagnie radiotélégraphique 110/82
  • Détachement colombophile 110/83

Train

  • compagnie automobile de quartier général 260/44
  • compagnie automobile de transport 360/44

Intendance

  • groupe d'exploitation 110/4
  • compagnie de ravitaillement en viande 210/4

Service de Santé - Groupement d'Ambulances de corps d'armée :

  • 10e ambulance médicale de corps d'armée
  • 210e ambulance chirurgicale légère de corps d'armée
  • 10e groupe sanitaire de ravitaillement de corps d'armée
  • 10e section d'hygiène lavage et désinfection

Forces aériennes

  • groupe aérien d'observation 510
  • 10/152e section de parc d'aérostation
 
3e division d'infanterie nord-africaine (3e DINA)
 
55e division d'infanterie
 
  • 18e corps d'armée
1re division d'infanterie coloniale
 
3e division d'infanterie coloniale
 
41e division d'infanterie
 

7e armée (général Giraud)

Un groupe d'AMR 35 armées d'une mitrailleuse de 13,2 mm du 4e régiment de dragons portés de la 1re division légère mécanique. Le véhicule de devant, no 87347, est le deuxième produit et montre les grandes rosettes typiques de cette unité à partir de 1938.
Eléments organiques d'armée
  • Infanterie
    • 407e régiment de pionniers
    • 417e régiment de pionniers
    • 427e régiment de pionniers
    • 437e régiment de pionniers
    • 7e Compagnie de garde de quartier généal
    • 13e Compagnie de garde de quartier général
  • Chars
    • Groupe de bataillons de chars 510
      • 9e bataillon de chars de combat (Renault R-35)
      • 22e bataillon de chars de combat (Renault R-35)
  • Parc d'engins blindés n°7
  • Artillerie
    • Artillerie antiaérienne :
      • 1009/404e batterie de défense contre aéronefs
      • 1010/404e batterie de défense contre aéronefs
      • 1017/404e batterie de défense contre aéronefs
      • 1018/404e batterie de défense contre aéronefs
    • Parc de réparation d'artillerie n°7
      • 507e Compagnie d'ouvriers
    • Parc de réparation des équipages et ferrures n°7
      • 517e Compagnie d'ouvriers
    • Parc de réparation auto n°7
      • 527e Compagnie de triage
      • 537e Compagnie de parc
    • Parc d'essence et ingrédients d'armée n°7
      • 567e Compagnie de dépôt principal
    • Parc de munitions d'armée n°7
      • 607e Compagnie de munitions
      • 617e Compagnie de munitions
      • 627e Compagnie de munitions
  • Génie
    • 268/7e Chefferie du génie d'armée
    • 269/7e Chefferie du génie d'armée
    • 157e Bataillon de sapeurs-mineurs d'armée
    • 357e Bataillon de sapeurs routiers d'armée
    • Bataillon spécial du 3e Régiment du génie
    • 257e Parc de génie d'armée
      • 257e Compagnie de parc
      • 257/7e Compagnie auxiliaire du génie
    • 326e/2e Compagnie de ponts lourds
    • 326/12e Compagnie de ponts lourds
    • 531e Compagnie de construction, type normal (Chemins de fer)
  • Transmissions
    • 807e Bataillon de sapeurs télégraphistes d'armée
      • 807/1e Compagnie de construction
      • 807/2e Compagnie de construction
      • 807/3e Compagnie de construction
    • 842/7e Section de sapeurs-télégraphistes auxiliaires de construction d'armée
    • 843/7e Section de sapeurs-télégraphistes auxiliaires d'exploitation d'armée
    • 953/7e Détachement d'ouvriers de lignes télégraphiques
    • 850/7e Compagnie de radio d'armée
    • 390/7e Compagnie d'électromécaniciens
    • 822e Parc de transmissions d'armée
      • 822/1e échelon mobile
      • 822/2e échelon mobile
  • Train
    • 407/17e Compagnie hippomobile de train d'armée
    • 423/17e Compagnie hippomobile de transport
    • 424/17e Compagnie hippomobile auxiliaire de transport
    • 507/17e compagnie automobile de transport d'armée
    • 528/17e compagnie automobile de transport d'armée
    • 529/17e compagnie automobile de transport d'armée
    • 530/17e compagnie automobile de transport d'armée
    • 122/24e Groupe de transport
      • 624/24e compagnie de camions
    • 124/24e groupe de transport
      • 630/24e compagnie hors rang
      • 631/24e compagnie de camions
      • 632/24" compagnie d'autocars
      • 633/24e compagnie d'autocars
    • 127/24e groupe de transport
      • 660/24e compagnie hors rang
      • 661/24e compagnie de camions
      • 662/24" compagnie d'autocars
      • 663/24e compagnie d'autocars
    • 127/24e groupe de transport
      • 680/24e compagnie hors rang
      • 681/24e compagnie de camions
      • 682/24" compagnie d'autocars
      • 683/24e compagnie d'autocars
    • 547/17e compagnie automobile sanitaire du train d'armée
    • 557/17e compagnie automobile sanitaire du train d'armée
    • 907/17e compagnie de camions citernes
    • 923/4e compagnie de camions citernes
    • Régulatrice routière n°11
  • Intendance
    • 407/17e compagnie de ravitaillement en viande
    • 307/17e détachement principal et réserve de Commis et ouvriers militaires d'administration (CO̥MA)
    • 507/17e détachement principal et réserve de Commis et ouvriers militaires d'administration (CO̥MA)
    • 1007/17e section de transport de magasin coopératif d'armée
  • Santé
    • Ambulance médicale d'armée n°37
    • Ambulance médicale d'armée n°47
    • Ambulance médicale d'armée n°57
    • Ambulance médicale d'armée n°67
    • Ambulance chirurgicale légère d'armée n° 237
    • Ambulance chirurgicale légère d'armée n° 247
    • Ambulance chirurgicale légère d'armée n° 257
    • Ambulance chirurgicale légère d'armée n° 267
    • Ambulance chirurgicale lourde d'armée n° 407
    • Hôpital complémentaire d'armée n° 307
    • Hôpital complémentaire d'armée n° 317
    • Hôpital complémentaire d'armée n° 327
    • Groupe chirurgical d'armée n°10
    • Groupe chirurgical d'armée n°17
    • Groupe chirurgical d'armée n°18
    • Groupe chirurgical d'armée n°19
    • Équipe chirurgicale mobile de réserve générale rattachée n°19
    • Équipe chirurgicale mobile de réserve générale rattachée n°26
    • Équipe chirurgicale mobile de réserve générale rattachée n°27
    • Équipe chirurgicale mobile de réserve générale rattachée n°49
    • Équipe chirurgicale mobile de réserve générale rattachée n°50
    • Hôpital d'évacuation primaire n°14
    • Détachement principal d'infirmiers et réserve de personnel sanitaire de la 7e armée
  • Services vétérinaires
    • Hôpital d'armée vétérinaire n°7̈
  • Service des remontes
    • Dépôt de remonte mobile n°7
  • Gendarmerie
    • 3e Compagnie de Garde Républicaine Mobile de Longeville-les-Saint-Avold
  • Police militaire
    • Police militaire 519
    • Police militaire 521
    • Police militaire 523
  • Forces aériennes
    • Force aérienne 107
      • Groupe de chasse III/1
      • Groupe de reconnaissance I/35
 

Divisions organiques

  • 4e division d'infanterie (général de division Musse, division de réserve série A type nord-est)
  • 21e division d'infanterie (général de brigade Lanquetot, division d'active type nord-est)
  • 60e division d'infanterie (général de brigade Deslaurens, division de réserve série B type nord-est)
  • 1re division légère mécanique (général de brigade Picard, division d'active)
  • Secteur fortifié des Flandres

Corps d'armée organiques

  • 1er corps d'armée (général de division Sciard)
    • 25e division d'infanterie motorisée (général Molinié, division d'active type nord-est motorisée)
  • 16e corps d'armée (général de division Fagalde)
    • 9e division d'infanterie motorisée (général de division Didelet, division d'active type nord-est motorisée)
Uniforme de l'armée française, officier du 43e régiment d'infanterie de 1940 à Dunkerque au musée consacré à l'opération Dynamo et à la défense.

9e armée (général Corap)

  • Groupe de bataillons de chars 518
    • 6e bataillon de chars de combat (Renault R-35)
    • 32e bataillon de chars de combat (Renault R-35)
    • 33e bataillon de chars de combat (Renault FT)
  • 1re division légère de cavalerie
  • 4e division légère de cavalerie
  • 3e brigade de spahis
  • 4e division d'infanterie nord-africaine
  • 53e division d'infanterie
  • 2e corps d'armée (général Bouffet)
    • 5e division d'infanterie motorisée
  • 11e corps d'armée
    • 18e division d'infanterie
    • 22e division d'infanterie
  • 41e corps d'armée de forteresse
Barricade à Forbach.

Groupe d'armées 2 (général Prételat)

  • 4e division d'infanterie coloniale
  • 87e division d'infanterie d'Afrique

3e armée (général Condé)

  • Groupe de bataillons de chars 511 (lieutenant-colonel Wolf)
    • 5e bataillon de chars de combat (Renault R-35)
    • 12e bataillon de chars de combat (Renault R-35)
  • Groupe de bataillons de chars 513
    • 29e bataillon de chars de combat (Renault FT)
    • 51e bataillon de chars de combat (char 2C)
  • Groupe de bataillons de chars 520 (lieutenant-colonel Salce)
    • 23e bataillon de chars de combat (Renault R-35)
    • 30e bataillon de chars de combat (Renault FT)
  • Groupe de bataillons de chars 532 (lieutenant-colonel Girard)
    • 43e bataillon de chars de combat (Renault R-35)
  • 3e division légère de cavalerie (général de division Petiet)
  • 1re brigade de spahis (colonel Jouffrault)
  • 6e division d'infanterie (général Auguste Eugène Lucien)
  • 7e division d'infanterie
  • 8e division d'infanterie
  • 6e division d'infanterie coloniale
  • 6e division d'infanterie nord-africaine
  • Corps d'armée colonial (général de division Freydenberg)
  • 6e corps d'armée
  • 24e corps d'armée
    • 51e division d'infanterie
  • 42e corps d'armée de forteresse
    • 20e division d'infanterie
    • 58e division d'infanterie
Embarquement de soldats français pris au piège de Dunkerque sur un navire britannique.

4e armée (général Réquin)

  • Groupe de bataillons de chars 502
    • 20e bataillon de chars de combat (Renault R-35)
    • 24e bataillon de chars de combat (Renault R-35)
  • Groupe de bataillons de chars 504
    • 10e bataillon de chars de combat (Renault R-35)
    • 343e compagnie autonome de char
    • 344e compagnie autonome de char
  • 1re division d'infanterie polonaise (colonel Duch)
  • 45e division d'infanterie
  • 9e corps d'armée
    • 11e division d'infanterie
    • 47e division d'infanterie
  • 20e corps d'armée
    • 52e division d'infanterie
    • 82e division d'infanterie d'Afrique
  • 404e régiment de pionniers

5e armée (général Bourret)

  • Groupe de bataillons de chars 501
    • 1er bataillon de chars de combat (Renault R-35)
    • 2e bataillon de chars de combat (Renault R-35)
    • 31e bataillon de chars de combat (Renault FT)
  • Groupe de bataillons de chars 508
    • 21e bataillon de chars de combat (Renault R-35)
    • 34e bataillon de chars de combat (Renault R-35)
  • Groupe de bataillons de chars 517
    • 19e bataillon de chars de combat (char D2)
  • 8e corps d'armée
  • 12e corps d'armée
    • 16e division d'infanterie
    • 70e division d'infanterie
  • 17e corps d'armée
  • 43e corps d'armée de forteresse
    • 30e division d'infanterie alpine

Groupe d'armées 3 (général Besson)

6e armée (général Touchon)

8e armée (général Garchery)

Uniforme d'officier de spahis en 1939.

Théâtre d'opérations du sud-est ou des Alpes (général Olry)

Armée des Alpes

Corps expéditionnaire français en Scandinavie (général Audet)

Article détaillé : Campagne de Norvège.
  • Brigade autonome de chasseurs de Podhale (Pologne)
  • 13e demi-brigade de marche de la Légion étrangère
  • 1re division légère de chasseurs
  • 2e division légère de chasseurs
  • 3e division légère d'infanterie

Théâtre d'opérations d'Afrique du Nord (général Noguès)

XIXe région militaire

  • 85e division d'infanterie d'Afrique
  • 181e division d'infanterie d'Afrique
  • 182e division d'infanterie d'Afrique
  • Front Est saharien
  • 61e bataillon de chars de combat
  • 2e régiment de chasseurs d’Afrique

Troupes du Maroc

  • 3e division marocaine
  • 5e brigade de chasseurs d'Afrique
  • groupe de bataillon de chars 522

Commandement supérieur des troupes de Tunisie

  • 81e division d'infanterie d'Afrique
  • 84e division d'infanterie d'Afrique
  • 88e division d'infanterie d'Afrique
  • 1er régiment étranger de cavalerie
  • Front sud tunisien
    • 81e division d'infanterie d'Afrique
    • 180e division d'infanterie d'Afrique
    • 6e division légère de cavalerie
    • 4e brigade de chasseurs d'Afrique
    • 3e régiment de chasseurs d'Afrique
    • Région fortifiée Sud-tunisien

Théâtre d'opérations de la Méditerranée orientale (général Weygand)

Groupe des forces mobiles du Levant

Troupes présentes dans l'Empire

Manque de réserves stratégiques

Au 10 mai 1940, les réserves stratégiques sont de 22 divisions sur les 94 divisions françaises et les 10 divisions du Corps expéditionnaire britannique en France métropolitaine soit 21 % du total. Mais sur ces 22 divisions, théoriquement, six constituent le « lot belge » et ne sont pas des réserves puisqu’elles doivent être envoyées en Belgique dès le premier jour de l’attaque allemande contre ce pays ; 5 constituent le « lot suisse » vers Vesoul-Belfort pour parer à une hypothétique attaque contre la Suisse ; 3 constituent le « lot alpin » au sud de Chaumont (menace italienne). Restent 8 divisions (6 DI et 2 DCR) réellement disponibles. Si on y ajoute le lot alpin, cela fait 11 divisions, soit 10 % c’est-à-dire alors que la norme veut que l’on ait de 25 à 33 % de ses effectifs totaux en réserve stratégique (les réserves allemandes sont de 42 divisions sur 117 à la même date). Le général Gamelin qui perçut le problème d'avoir trop de divisions derrière la ligne Maginot n'a pas pu imposer son allégement. Notons qu'au jour du déclenchement de l'offensive allemande, l’armée française comptait 15 % de permissionnaires.

Types de grandes unités dans l'armée française de 1940

Les divisions d'infanterie

Organigramme en anglais d'une division d'infanterie motorisée française en mai 1940.

Les divisions d'infanterie sont les unités les plus répandues à l'époque, elles se répartissent en trois séries :

  • d'active, qui existent en temps de paix ;
  • de série A, créées à la mobilisation par dédoublement des unités d'active, elles comportent plus de 50 % de réservistes, l'encadrement et le matériel y sont à peu près équivalents à celui de ces dernières ;
  • de série B, également dérivées des unités d'active, elles sont majoritairement (90 %) composées de réservistes, le matériel et les effectifs sont bien souvent incomplets. Lorsqu'elles reçoivent des matériels plus modernes, les réservistes n'ont jamais côtoyé de tels équipements lors de leurs classes[7].

Elles sont aussi réparties en types correspondant à une organisation et une dotation différentes. On trouve ainsi des :

  • divisions d'infanterie de type Nord-Est motorisé (active) ;
  • divisions d'infanterie de type Nord-Est (active - réserve A et B) ;
  • divisions d'infanterie alpine, dit aussi type montagne ou Sud-Est, (active - réserve A et B) ;
  • divisions d'infanterie de type Nord-Est à un régiment mixte d'artillerie divisionnaire (réserve B) ;
  • divisions d'infanterie de forteresse.

Les divisions d'infanterie coloniale, les divisions d'infanterie d'Afrique, la division d'infanterie marocaine et les divisions d'infanterie nord-africaines destinées à servir en France sont formées sur les mêmes modèles.

Trois divisions légères, la 1re et la 2e de chasseurs et la 3e d'infanterie, sont également formées pour la Scandinavie[1].

Début mai 1940, 67 divisions d'infanterie dont 7 motorisées, 24 d’active, 20 de série A et 16 de série B sont aptes à faire campagne front Nord-Est ainsi que 16 divisions d'infanterie de forteresse[réf. souhaitée].

Les divisions légères de cavalerie

Article détaillé : Division légère de cavalerie.

Ce sont des divisions semi-motorisées, issues de deux réformes successives : la réforme de cavalerie de 1932 et la transformation, en janvier 1940, des divisions de cavalerie (DC) en divisions légères de cavalerie (DLC), allégées d'une partie de leurs effectifs pour former des unités supplémentaires ; le commandement voulait avoir des unités plus nombreuses et plus mobiles. Ces divisions étaient familièrement appelées « divisions essence-picotin », car elles combinaient deux brigades de cavalerie :

  • une brigade à cheval (BC) composée de :
    • 2 régiments de cavalerie.
  • une brigade motorisée (BLM) composée :
    • 1 bataillon de dragons portés ;
    • 1 régiment d'automitrailleuses (RAM).

Dans la pratique, cet assemblage se révèlera peu commode, les engins motorisés devant souvent attendre les chevaux, sous peine d'avoir à combattre seuls. Ces divisions sont dites légères, pour leur aptitude à passer plus rapidement de l'ordre de marche à l'ordre de bataille.

Les 1re, 2e, 3e, 4e et 5e divisions légères de cavalerie, ont toutes les cinq été créées par conversion des trois dernières divisions de cavalerie d'active, en février 1940.

La 6e DLC, elle, a été créée en Algérie par absorption de diverses unités stationnées en Afrique du Nord.

Les cinq premières seront en première ligne, lors de l'entrée en Luxembourg et en Belgique, cherchant à couvrir le terrain, pour permettre le déploiement de l'infanterie dans le cadre de la manœuvre Dyle.

Les divisions légères mécaniques

Article détaillé : Division légère mécanique.

Ce sont des améliorations des divisions de cavalerie d'active, en remplaçant les régiments à cheval par des unités d'automitrailleuses de combat, en pratique des chars de combat. Elles sont le plus proche équivalent français des Panzerdivisions allemandes, assez bien équilibrées, regroupant presque toutes les armes nécessaires à la guerre mécanisée. Avec 260 véhicules de combat en première ligne (sans compter les véhicules de commandement et de volant au nombre de 47 unités), elles souffrent d'être un peu moins puissantes et peu nombreuses.

Deux ont été formées avant la guerre : la 1re à partir de l'ancienne 4e division de cavalerie en 1936 ;
la 2e à partir de la 5e division de cavalerie, en 1937.

Une troisième a été créée en février 1940.

Une quatrième est en cours de création en mai 1940, mais ses éléments seront vampirisés par la 4e division cuirassée.

Il en sera créé deux autres début juin au format allégé :

  • la 4e créée à partir de la 1re division légère de cavalerie ;
  • la 7e créée à partir de la 4e division légère de cavalerie.

Ce seront des unités et de renforts de circonstance issues d'unités éprouvé des écoles, sans réelle cohésion et qui seront envoyées au combat sans préparation.

La création de la « 8e division légère mécanique » à partir de la 5e division légère de cavalerie ne pourra pas être effectuée en raison de l'offensive allemande sur la Somme[8].
L'armistice du 22 juin 1940 ne permettra pas, non plus, la création des « 5e et 6e division légère mécanique » à partir des 2e et 3e divisions légère de cavalerie[8].

Les divisions cuirassées

Pour un article plus général, voir Division cuirassée.

Ces nouvelles unités apparaissent le 16 janvier 1940, quand sont créées les 1re et 2e issues des 1re et 2e brigades cuirassées.
La 3e suivra en mars, et enfin la 4e, le 15 mai.
Ce sont des regroupements de bataillons de chars de combat destinés au départ au soutien d'infanterie, associés à un bataillon de chasseurs portés et un régiment d'artillerie tractée tout-terrain. Elles sont bien moins réussies que les divisions légères mécaniques, manquant d'infanterie d'accompagnement et d'unités de reconnaissance.
Elles possèdent un atout, cependant, avec leurs 2 bataillons de chars de bataille B1 bis, qu'aucun panzer ne peut détruire directement.
L'appellation de réserve que l'on lit souvent n'est pas juste. L'acronyme DCr se veut juste différent de DC ou division de cavalerie.

Les groupes de reconnaissance

Les groupes de reconnaissance sont des petites unités de cavalerie, motorisées ou non, qui sont formées à la mobilisation pour fournir des unités de reconnaissance aux grandes unités, on en trouve six types :

  1. groupe de reconnaissance de corps d'armée de type motorisé (trois escadrons de fusiliers motocyclistes et un de mitrailleuses et de canon motorisé) ;
  2. groupe de reconnaissance de corps d'armée de type normal (deux escadrons à cheval, un de fusiliers motocyclistes et un de mitrailleuses et de canon motorisé) ;
  3. groupe de reconnaissance de division d'infanterie de type motorisé avec automitrailleuses (un escadron de 20 AMRl, un de fusiliers motocyclistes et un de mitrailleuses et de canon motorisé) ;
  4. groupe de reconnaissance de division d'infanterie de type motorisé (deux escadrons de fusiliers motocyclistes et un de mitrailleuses et de canon motorisé) ;
  5. groupe de reconnaissance de division d'infanterie de type normal (un escadron à cheval, un de fusiliers motocyclistes et un de mitrailleuses et de canon motorisé) ;
  6. groupe de reconnaissance de division d'infanterie de type outre-mer (deux escadrons à cheval et un de mitrailleuses et de canon hippomobile).

Équipement de l'armée française

Abréviations

  • BCC : bataillon de chars de combat
  • BCTC : bataillon de chars des troupes coloniales
  • CACC : compagnie autonome de chars de combat
  • CEFS : corps expéditionnaire français de Scandinavie
  • cie : compagnie
  • CPTICC : centre pratique de tir et d'instruction des chars de combat
  • DCr : division cuirassée
  • DLC : division légère de cavalerie
  • ECC : école des chars de combat
  • ERGM : entrepôt de réserve général du matériel
  • GBC : groupe de bataillon de char
  • GRDI : groupe de reconnaissance de division d'infanterie
  • PEB : parc d'engins blindés
  • RAM : régiment d'automitrailleuses

Mobilité

Tracteur d'artillerie français Laffly S15T tractant un canon de 75 mm en mai 1940.

123 000 camions militaires et civils furent réquisitionnés[9] ainsi que des autobus et 400 000 chevaux.

Chars de combat et autres blindés

On comptait 3 378 chars dans ses rangs :

  • Renault R35 : 893 dans les 1er, 2e, 3e, 5e, 6e, 9e, 10e, 12e, 16e, 17e, 20e, 21e, 23e, 24e, 32e, 34e, 35e, 39e, 43e BCC, tous non endivisionnés[10].
    • Plus 30 en Afrique du Nord (62e BCC) et 95 au Levant (63e et 68e BCC)[10].
    • Environ 200 en réserve (ou à l'instruction)[10]
    • Sont ensuite formés : 40e, 44e et 48e BCC (mi-mai)[10]
  • Renault R40 (180 mis en service à partir de mai 1940)[10]
  • Hotchkiss H35
    • Infanterie : 98
      • 90 affectés aux 13e et 38e BCC, non endivisionnés[10]
      • 8 en réserve ou à l'instruction[10]
    • Cavalerie : 450
      • 32 dans les 1er, 2e et 3e régiments d'automitrailleuses[11]
      • 211 dans les divisions légères mécaniques[11]
      • 17 ou 27 en réserve[11]
  • Hotchkiss H39
    • Infanterie : 270
      • 255 affectés au sein des divisions cuirassées dans les 14e, 25e, 26e, 27e, 42e et 45e BCC[10].
      • 15 à la 342e CACC du corps expéditionnaire en Scandinavie[10]
      • Environ 60 en réserve[10]
      • Deux compagnies (1/42e BCC et 351e CACC) formées mi-mai 1940, à partir des chars sortis d'usine[10].
    • Cavalerie : 450
      • 48 dans les 4e et 5e régiments d'automitrailleuses[11]
      • 140 dans les divisions légères mécaniques[11]
      • 30 dans les groupes de reconnaissance[11]
      • 16 au Maroc (1er RCA)[11]
      • 50 en réserve[11]
  • Renault D2 : 100 chars livrés
    • 44 au 19e BCC[10]
    • 14 à la 345e CACC pour le corps expéditionnaire en Scandinavie[10].
    • 42 en réserve ou à l'instruction[10]
    • Deux compagnies sont formées (346e CACC à 10 chars et 350e CACC à 12 chars) en mai et juin 1940 à partir des chars déjà produits[10].
  • FCM 36 : 100
    • 90 exemplaires au 4e et 7e BCC[10]
    • 10 en réserve[10]
  • FCM 2C : 7 exemplaires au 51e BCC et 1 en réserve[10]
  • Renault FT : environ 1 500 armés et 1 235 sans armement
    • 504 exemplaires dans les 11e, 18e, 29e, 30e, 31e, 33e, 36e BCC et le bataillon de chars des troupes coloniales[10]
    • 105 chars en Afrique du Nord (64e, 66e et 62e BCC)[10]
    • 80 en Chine, Indochine et Madagascar[10]
    • 184 à 200 attachés aux régiments régionaux[12]
    • 20 sections de 3 chars en défense des villes outre-mer[12]
    • environ 800 chars armés en réserve
    • De plus, seront créés, dès mai, 115 sections de 5 chars chacune pour garder les aérodromes[12].
  • Chars B
    • 34 exemplaires de B1 en réserve et 369 exemplaires de B1bis
  • Somua S-35 dans un musée.
    SOMUA S35 : 400[11]
    • 288 dans les DLM[11]
    • 112 en réserve[11]
  • Renault D1 :
    • 135 au sein des 61e, 65e et 67e BCC, stationnés en Tunisie, le 67e viendra combattre en France pendant le mois de juin.
    • 25 en réserve en métropole et en Tunisie
  • Renault AMR 33 : 120
    • 91 dans les DLC[11]
    • 29 en réserve[11]
  • Renault AMR 35 : 242
    • 132 au 4e et 1er RDP[11]
    • 22 à la 1re DLC[11]
    • 13 en réserve[11]
    • 20 modèles antichars dans les groupes de reconnaissance[11]
    • 55 AMR 35 ZT4 destinées à partir aux colonies[11]
  • Panhard AMD 35
    • 144 dans les division légères mécaniques[11]
    • 80 dans les divisions légères de cavalerie[11]
    • 112 dans les groupes de reconnaissance[11]
    • 13 au 21e escadron d'automitrailleuses du corps expéditionnaire en Scandinavie[11]
    • 25 en réserve[11]
  • AMR Schneider P16
    • 54 dans les groupes de reconnaissance[11]
    • 14 en Tunisie au 2e RCA porté[11]
    • 38 en réserve[11]
  • Laffly 80 AM 27 en Afrique française du Nord
  • Laffly S15 TOE 25
  • Renault AMC 35 : 47 en réserve
  • AMC 34 12
  • Lorraine 37L 432 au 26 mai 1940
  • Lorraine 38L 150 en juin

Artillerie

Mannequins portant des tenues des RAP autour d'un canon de 105 mm Schneider sur affût pneumatique modèle 1936 (musée de Fermont).

L'artillerie française était en meilleure posture qu'en 1914 avec un assez bon parc de matériel de tous calibres. Cependant, une bonne moitié est à traction hippomobile, comme pour l'artillerie allemande, et la conception de la grande majorité de ses matériels datait de la précédente guerre[13] ; par ailleurs, elle manquait cruellement de canons antiaériens. Plus de 1 400 pièces étaient affectées aux régiments d'artillerie de position défendant entre autres la ligne Maginot.

Le canon de campagne de base est alors le canon de 75 mm modèle 1897, en service en 4 500 exemplaires[réf. souhaitée] dans les régiments d'artillerie divisionnaire (1 à 90). L'artillerie lourde divisionnaire (série 201 à 299) a pour principal armement le canon de 155 mm court modèle 1917 Schneider (ainsi que quelques modèle 1915 Schneider). Dans certains groupes d'artillerie, les 155 C sont remplacés par des canons de 105 mm court modèle 1934 Schneider et modèle 1935 Bourges[13],[14].

Artilleurs français servant un canon de 105 long modèle 1936 Schneider fin 1939.

L'artillerie lourde de corps d'armée (série 100 à 130) et celle de réserve générale (série 140) sont équipées de canons de 105 mm long modèle 1913 Schneider, de canons de 155 mm long modèle 1917 Schneider et modèle 1918 Schneider. L'artillerie automobile de corps d'armée (série 100 à 130) est équipée de canons de 105 mm modèle 1913 mais aussi canons de 105 mm long modèle 1936 Schneider et de canons de 155 mm GPF. Certains de ces canons sont améliorés avec un nouvel affût à six roues et désignés GPF-T, pour Touzard. L'artillerie à grande puissance de réserve générale (série 170) est équipée de mortiers de 280 mm modèle 1914 et de canons de 220 mm long modèle 1916 (en). L'artillerie lourde à tracteurs de réserve générale (série 180 - 190) est équipée de canons de 155 mm GPF, de canons de 145 mm long modèle 1916 Saint-Chamond (en), de canons de 155 mm long modèle 1916 Saint-Chamond (en), de canons de 220 mm court modèle 1916 (en) et enfin de canons de 194 mm GPF (en) et mortiers de 280 mm modèle 1914 (en) sur affûts automoteurs à chenilles[13]. Les régiments d'artillerie portée ou tractée tout-terrain de réserve générale (série 300 à 369) sont équipés de 75 mm modèle 1897 portées, tractés sur trains rouleurs ou tractés tous-terrains (TTT), de 105 mm long modèle 1913 portés, de 155 mm court modèle 1917 portés[14] et de 105 mm court modèle 1934 ou 1935 TTT[15]. Enfin, le 391e régiment d'artillerie de tranchée est équipé de mortiers de 150 mm T modèle 1917[14].

La ligne Maginot est renforcée par les régiments d'artillerie mobile de forteresse, équipés de 75 mm modèle 1897 TTT et 155 mm court modèle 1917 TTT, et par les régiments d'artillerie de position, équipés de divers matériels. L'artillerie de montagne est équipée de canons de 65 mm de montagne modèle 1906, de 75 mm de montagne modèle 1919 Schneider ou modèle 1928 (en) et de 105 mm de montagne modèle 1909 (en) et modèle 1919 Schneider (en).

L'artillerie lourde sur voie ferrée est équipée des matériels suivants[13],[14] :

  • 164 modèle 1893-96 TAZ (en)
  • 194 modèle 1870-93 TAZ (en)
  • 240 modèle 1884 TAZ
  • 240 modèle 1917 TAZ
  • 240 modèle 93/96 TAZ (en)
  • 274 modèle 1917 à glissement (en)
  • 293 modèle 1914
  • 305 modèle 1906-10 à glissement (en)
  • 320 modèle 1870-30 à glissement (en)
  • 320 (ex-305) modèle 1917 à glissement (en)
  • 340 modèle 1893 à glissement (en)
  • 340 modèle 1912 à glissement (en)
  • 340 modèle 1912 à berceau (en)
  • 370 modèle 1915 (en)
  • 400 modèle 1915/1916
  • 520 modèle 1916

Les batteries antichars appartenant à l'artillerie sont équipées du canon de 47 mm modèle 1937 APX, remplacé par des 75 mm modèle 1897 dans certaines unités de réserve. Le Laffly W15 TCC entre en service en 1940.

Armement des fantassins

Mitrailleuse Hotchkiss 1914 servie par des tirailleurs sénégalais et des marsouins, fin 1939.

La mitrailleuse de l'infanterie française est la mitrailleuse Hotchkiss modèle 1914, en calibre 8 mm (8x50R). Les groupes de combat sont équipés du fusil-mitrailleur MAC modèle 1924/29, en calibre 7,5 mm (7,5x54)[16].

Le fusil standard de l'infanterie et de la cavalerie portée est le Berthier modèle 1907/15, modèle 1907/15 modifié 1916, en 8x50R, et modèle 1907/15 modifié 1934 en 7,5x54. Les unités plus modernes sont équipés du fusil MAS 36 en 7,5x54[16].

Les artilleurs, cavaliers et servants de mitrailleuses sont équipés de mousquetons Berthier modèle 1892, modèle 1892 modifié 1916, en 8x50R, et modèle 1892 modifié 1934 en 7,5x54[16].

Les unités de seconde ligne sont équipées de mitrailleuses Saint-Étienne modèle 1907, de fusils-mitrailleurs Chauchat modèle 1915, de fusils Lebel modèle 1883 modifié 1893[16] et de fusils Lebel 1886 modifié 1935 voire de fusils Gras modèle 1874 modifié 1914[17], toutes ces armes en 8x50R.

Les pistolets mitrailleurs sont rares. Le MAS 38, en 7,65 mm (7,65x20), est produit en petites quantités, renforcées par des pistolets mitrailleurs ERMA EMP-35 saisis aux républicains espagnols et des M1928 Thompson[16].

Les armes de poing sont des pistolets automatiques modèle 1935S et modèle 1935A, en 7,65x20, des revolvers modèle 1892, en calibre 8 mm (8x27R), et des Ruby et Star en calibre 7,65 mm (7,65x17).

Les véhicules sont équipés de la mitrailleuse Reibel MAC 31 et 34, cal. 7,5 mm (7,5x54).

Au sein des unités de l'Armée de Terre, l'arme antiaérienne de base est la Saint-Étienne modèle 1907, la Hotchkiss modèle 1914, et le moderne canon de 20 mm CA modèle 1939, en service en seulement 283 exemplaires.

Les mortiers de 60 mm modèle 1935, de 81 mm modèle 1927/31 sont en service en soutien des fantassins, avec les canons de 37 mm modèle 1916.

Uniformes

L'uniforme de campagne standard pour l'infanterie comprenait[18] :

  • le casque Adrian modèle 1926. La rondache et la couleur indiquaient le corps ou l'armée. On trouve encore en 1940 des casques modèle 1915 mais en petite quantité.
  • en dehors du combat, le bonnet de police modèle 1918. Les troupes d'Afrique portaient la chéchia, tandis que les chasseurs et les troupes de forteresse portaient le béret.
  • capote modèle 1920/1935 ou 1938 en drap kaki avec boutons peints en kaki mat.
  • vareuse modèle 1920/35 ou 1938 en drap kaki (bleu pour les chasseurs).
  • chemise modèle 1935 en toile kaki (les teintes peuvent varier, du vert au jaune) ou bleu foncé pour les chasseurs ; cravate "régate" modèle 1935 en toile kaki ou noir pour les chasseurs.
  • bretelles de suspension modèle 1892/1914 en cuir fauve.
  • ceinturon toutes armes modèle 1903/14 en cuir fauve.
  • pantalon-culotte modèle 1922 en drap kaki (gris de fer foncé pour les chasseurs) ou pantalon-golf modèle 1938 en drap peigné de nuance kaki (gris de fer foncé pour les chasseurs).
  • bandes molletières modèle 1918 en tissu kaki (gris de fer foncé pour les chasseurs) cintrées ou droites (les guêtres commencèrent à apparaître tardivement en 1940, et n'équipèrent donc quasiment pas l'infanterie française).
  • brodequins modèle 1917 avec semelles à clous.

Notes et références

  1. a et b « Situation des troupes du 21 août 1939 au 05 juin 1940 », dans Armée française durant la période du 10 mai au 25 juin 1940 (lire en ligne)
  2. Jean-Yves Mary, Mémorial de la bataille de France (volume 1), heimdal, , 367 p. (ISBN 9782840484349), p. 30-56
  3. Jean-Yves Mary et Alain Hohnadel, op. cit., t. 2, p. 182.
  4. Jean-Yves Mary et Alain Hohnadel, op. cit., t. 2, p. 162.
  5. a b et c Charles Deschenes, « Les troupes coloniales dans la bataille de France (mai - juin 1940) », L'Ancre d'Or,‎ , p. 27-36 (lire en ligne)
  6. a b c d e f et g F. Lebert, « Les troupes coloniales en 1939-40 : la mobilisation et la période d'attente », L'Ancre d'Or,‎ , p. 27-38 (lire en ligne)
  7. (en) Martin S. Alexander, « After Dunkirk: The French Army's Performance against `Case Red', 25 May to 25 June 1940 », War in History, vol. 14, no 2,‎ , p. 219–264 (ISSN 0968-3445 et 1477-0385, DOI 10.1177/0968344507075873, lire en ligne, consulté le )
  8. a et b Divisions Légères Mécaniques (DLM)
  9. Bernard Crochet, Camions de l'extrême, Paris, Éditions de Lodi, , 350 p. (ISBN 978-2-84690-307-3, BNF 41113034)
  10. a b c d e f g h i j k l m n o p q r s t et u François Vauvillier, « Nos chars en 1940 : pourquoi, combien », Guerre, blindés et matériel, Histoire & Collections, no 74,‎ , p. 40-48
  11. a b c d e f g h i j k l m n o p q r s t u v w x y et z François Vauvillier, « Notre cavalerie mécanique à son apogée le 10 mai 1940 », Histoire de guerre, blindés et matériel, Histoire & Collections, no 75,‎ , p. 40-49
  12. a b et c Alain Adam, « Les chars FT dans la défense du territoire français », Histomag 39-45, no 88,‎ , p. 41-63 (ISSN 2267-0785, lire en ligne)
  13. a b c et d Jean-Yves Mary, L'inexorable défaite : mai-juin 1940, Éditions Heimdal, (lire en ligne)
  14. a b c et d « Régiments d'Artillerie », sur atf40.fr (consulté le )
  15. Éric Denis, « L'obusier de 105 C modèle 1934 Schneider », Guerre, blindés et matériel, Histoire & Collections, no 99,‎ , p. 28-39
  16. a b c d et e Terry Gander, Allied Infantry Weapons of World War Two, The Crowood Press, (ISBN 9781861263544, lire en ligne Inscription nécessaire), 32-35, 78-82
  17. Luc Guillou, « Un centenaire bien oublié : le fusil Gras modifié 14 : "le fusil des pépères" », La Gazette des Armes, no 463,‎ , p. 32–36 (lire en ligne)
  18. [1]

Bibliographie

  • Stéphane Ferrard, France 1940 – L'armement terrestre, ETAI, Paris, 2003 (ISBN 978-2-7268-8380-8).
  • François Broche, L'Armée française sous l'occupation, tome 1, La dispersion, Presse de la Cité, Paris, 2002 (ISBN 2-258-05471-0).
  • Pierre Porthault, L'armée du Sacrifice 1939-1940, éd. Guy Victor, 1965.
  • R. Jacomet, L'Armement de la France, 1936-1939, Paris, 1945.
  • Marc Bloch, L'Étrange Défaite. Témoignage écrit en 1940.
  • Dominique Lormier, Comme des lions : mai-juin 1940, le sacrifice héroïque de l'armée française.
  • Dominique Lormier, La bataille de France jour après jour, mai-juin 1940, Paris, Le Cherche-Midi, 2010.
  • Olivier Bellec, 1940 le soldat français, tome 1, Uniformes, coiffures, insignes.
  • Olivier Bellec, 1940 le soldat français, tome 2, Équipements, matériels, armements.
  • Georges Vidal (préf. Olivier Forcade), L'armée française et le communisme : guerre-révolution, insurrection et enjeu soviétique, 1939-1945, Rennes, Presses universitaires de Rennes, coll. « Histoire », , 412 p. (ISBN 978-2-7535-9031-1, lire en ligne).

Voir aussi

Sur les autres projets Wikimedia :

  • Armée française en 1940, sur Wikimedia Commons

Articles connexes

Liens externes

  • L'armée de terre française en 1940
  • Organisation du front et répartition des unités au 10 mai 1940
  • Les unités de chars français en 1940
  • Travailler au Grand Quartier général des forces terrestres en 1939-1940, Revue Historique des Armées
  • (ru) Les insignes de grade de l'armée de terre française en 1940
  • (fr) Site de l'association Ardennes 1940 à ceux qui ont résisté, consacrée à la mémoire de la résistance de l'armée française en mai et juin 1940
v · m
Armées françaises
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  1. Joseph Pellot : Mémoire sur la campagne de l'armée française dite des Pyrénées en 1813 et 1814.
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