Gudule de Bruxelles

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Gudule de Bruxelles
Sainte Gudule avec sa lanterne (illustration d'un graduel hollandais de 1494).
Biographie
Naissance
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AlostVoir et modifier les données sur Wikidata
Décès
Entre et Voir et modifier les données sur Wikidata
HammeVoir et modifier les données sur Wikidata
Activité
Religieuse catholiqueVoir et modifier les données sur Wikidata
Père
Mère
Amalberge de MaubeugeVoir et modifier les données sur Wikidata
Autres informations
Étape de canonisation
Sainte catholiqueVoir et modifier les données sur Wikidata
Fête
8 janvierVoir et modifier les données sur Wikidata

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Sainte Gudule de Bruxelles (ou Gudule de Moorsel), née à Moorsel et décédée en ce lieu vers 714 (sans doute un ), est une sainte catholique et orthodoxe fêtée le .

Ayant vécu dans le pagus de Brabant, elle est la sainte patronne de la ville de Bruxelles dont la cathédrale est consacrée à son nom.

Elle a mené une vie pieuse exemplaire, mais n'était pas religieuse. Sa relique fut vénérée au monastère de Moorsel dès le VIIIe siècle.

Biographie

Selon la Vita Gudilae anonymo[1], écrite en 1048 par Onulphe d'Hautmont, hagiographe à l'abbaye d'Hautmont, Gudule était la fille du duc lotharingien et comte du Brabant Witger et de sainte Amalberge de Maubeuge. Elle passa sa jeunesse auprès de Gertrude de Nivelles (sa marraine) qui lui donna une bonne formation religieuse[2].

Dès son plus jeune âge, elle vécut dans une atmosphère de piété et de soumission à Dieu. C'était, selon les légendes, une petite fille « chaste de corps, chaste d’esprit, affable envers tous, remarquable par sa patience et son humilité, forte dans sa foi »[2].

À la mort de sainte Gertrude, Gudule retourna dans son château natal de Moorsel où elle vécut le reste de ses jours. Elle se consacra entièrement à Dieu, jeûnant et priant avec zèle. Chaque matin, elle allait à l'église du Saint-Sauveur, qui était à deux lieues de sa maison à Moorsel. Elle portait une lanterne que le diable éteignait afin qu'elle s'égare. Un ange lui était envoyé pour rallumer la lanterne[3].

Culte et vénération

Sainte Gudule.
  • Sainte Gudule fut d'abord enterrée à Ham, (probablement Hamme près d'Asse) et fut transférée après à l'église de Moorsel. Le duc Charles de Basse-Lotharingie opéra la translation de ses reliques vers l'église Saint-Géry de Bruxelles.
  • En 1047, Lambert II de Louvain, comte de Bruxelles, fonda avec sa femme Oda de Verdun le chapitre de Sainte Gudule dans l'église Saint Michel - qui en devint 'église collégiale' - et y fit transférer les reliques de la sainte.
  • Plus tard, un nouvel édifice fut érigé sur le site de l'église Saint-Michel. Elle porte à la fois les noms de Saint Michel, patron de Bruxelles, et celui de Sainte Gudule sous le nom de cathédrale Saints-Michel-et-Gudule de Bruxelles. Mais, souvent, les Bruxellois l'appellent familièrement la cathédrale Sainte-Gudule. En réalité, la population bruxelloise utilise encore l’ancienne appellation de la cathédrale. L’autorité communale de Bruxelles-ville l’avait rebaptisée cathédrale Saint-Michel pour honorer son saint patron. La population refusa le changement et continua d’appeler la cathédrale Sainte-Gudule. À la suite de cet échec, l’autorité communale rebaptisa une nouvelle fois la cathédrale par son nom actuel de cathédrale Saint-Michel-et-Sainte-Gudule. Elle deviendra une cathédrale au XXe siècle, après avoir connu une reconstruction dès le XIIIe siècle, dans le style ogival, appelé plus tard gothique. Elle se présente sous l'aspect typique de plusieurs cathédrales européennes avec deux tours massives précédant le corps principal. Mais, alors que dans les cathédrales françaises une rosace en façade éclaire la nef, dans le cas de Sainte Gudule, c'est une grande fenêtre en ogive qui occupe la façade. C'est le style brabançon qui différencie Sainte-Gudule de Notre-Dame de Paris.

Éditions de l'hagiographie

Son hagiographie est entamée en 1047, année de la translation de ses reliques du bas vers le haut de la ville de Bruxelles[3].

  • Vita prima sanctae Gudilae auctore anonymo = Narrative Sources, G201. BHL 3685. Acta Sanctorum Januarii I, 'De S. Gudila Virgine, Alia Vita Auctore Anonyma', 524-530; Ghesquières et Smetius, Acta Sanctorum Belgii Selecta V, 716-734.
  • Vita ampliata sanctae Gudilae auctore Huberto = Narrative Sources, H052. BHL 3684. Acta Sanctorum Januarii I, 'De S. Gudila Virgine', 513-524; Ghesquières et Smetius, Acta Sanctorum Belgii Selecta V, 689-716. Partiellement aussi dans les Monumenta Germaniae Historica, Scriptores XV-2, 1200-1203.

Voir aussi

Bibliographie

Chapelle Sainte-Gudule de Moorsel.
  • Bonenfant P., « La charte de fondation du chapitre de Sainte-Gudule à Bruxelles » in Bulletin de la Commission Royale d'Histoire, 115, 1950, 17-58.
  • Podevijn R., « Hubert, l'auteur de la vita Gudulae » in Revue Belge de Philologie et d'Histoire, 15, 1936, 489-496.
  • Podevijn R., « Étude critique sur la Vita Gudulae » in Revue Belge de Philologie et d'Histoire, 2 (1923) 619-641[4].
  • Lefèvre P., « Une conjecture à propos de la date et de l'auteur du Vita Gudile » in Belgisch Tijdschrift voor Filologie en Geschiedenis, 14/1, Bruxelles, 1935, 98-101.
  • Léon van der Essen, « Etude critique et littéraire sur les vitae des saints Mérovingiens » in Recueil de travaux publiées par les membres des conférences d'histoire et de philologie, 17, Louvain, 1907, 296-311.
  • Van Droogenbroeck F. J., Wigerik van Lotharingen, inspiratiebron voor de legendarische graaf Witger in de Vita Gudilae', Eigen Schoon en De Brabander 93 (2010) 113-136.
  • Van Droogenbroeck F. J., onderzoek naar de interacties tussen de Vita S. Gudilae en de Gesta Episcoporum Cameracensium.', Eigen Schoon en De Brabander 95 (2012) 311-346.
  • Van Droogenbroeck F.J.,'Onulfus van Hautmont (ca. 1048), auteur van de Vita S. Gudilae anonymo', Eigen Schoon en De Brabander 95 (2012) 595-643.
  • Van Droogenbroeck F.J., Nova miracula de exemplis veteribus. Compositorische bronteksten en datering van de Vita S. Gudilae auctore Huberto. Nieuwe tekstuitgaven van de Vita S. Gudilae anonymo en de Vita S. Gudilae auctore Huberto. (2016).
  • De Mey, Raf (red.), Een maagd belaagd. 1300 jaar Heilige Gudula in 20 cultuurhistorische bijdragen, 2012, (ISBN 9789090270555);
  • Riethe, P., 'Der Schädel der heiligen Gudula aus der Pfarrkirche von Eibingen. Eine historisch-anthropologische Studie', Nassauische Annalen Jahrbuch des Vereins für nassauische Altertumskunde und Geschichtsforschung Band 67 (1956) 233.

Notes et références

  1. Acta Sanctorum, Vita sanctae Gudilae, tome I de janvier, p. 528; Acta Sanctorum Belgii, tome V, p. 730.
  2. a et b « Sainte Gudule de Bruxelles : 650 », sur Parlons d'orthodoxie (consulté le ).
  3. a et b « Sainte Gudule : histoire et légende », sur Visite Guidée Bruxelles, (consulté le ).
  4. Podevyn, Renier, « Etude critique sur la Vita Gudulae », Revue belge de Philologie et d'Histoire, Persée, vol. 2, no 4,‎ , p. 619–641 (DOI 10.3406/rbph.1923.6255, lire en ligne, consulté le ).

Article connexe

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Liens externes

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