Liste des prisons de Nantes sous la Révolution

Mémorial situé au 7 rue des Martyrs, à Nantes.

Les prisons de Nantes mises en place pendant la Révolution française sont employées principalement pendant la Terreur.

Liste des prisons

Pendant la Révolution, certains lieux de détention de Nantes ne fonctionnèrent que quelques semaines ou quelques mois, d'autres n'abritèrent que peu de monde :

  • prison de l'Entrepôt des cafés, surnommée « l'antichambre de la mort », prison pour les Vendéens, 8 000 à 9 000 hommes, femmes et enfants y sont enfermés, on n'y compte qu'un petit nombre de survivants[1] ;
  • prison du Bouffay, seule maison de détention employée avant la Révolution, prison pour les suspects et les détenus de droits communs[2] ;
  • prison des Saintes-Claires, prison pour hommes, plusieurs centaines de détenus[3] ;
  • prison du Bon Pasteur, prison pour femmes, plusieurs centaines de détenues[4] ;
  • prisons flottantes (le Thérèse, la Gloire, la Louise)[5] ;
  • prison de l’Eperonnière, la Marière et du Plessis-Tison, prison pour femmes et enfants[6] ;
  • château des ducs de Bretagne, une tour est aménagée en prison, utilisée en mars et pour enfermer les paysans insurgés contre la levée en masse[7] ;
  • le Sanitat, hôpital employé en partie pour les détenus[8] ;
  • la maison des frères, dite l’hospice révolutionnaire, hôpital pour détenus[9] ;
  • l’Hôtel-Dieu, dit le Temple de l’Humanité, sert de prison pour les détenus malades, l’état officiel indique que 348 hommes y sont enfermés le [10] ;
  • la prison de Saint-Jacques dans l’ancien couvent des bénédictins de Pirmil mais très peu d’éléments sont connus à son sujet[11] ;
  • la prison des Sans-Culottes, prison militaire[12] ;
  • les Petits-Capucins, prison pour les prêtres[13] ;
  • la prison de Lusançay, dans le manoir de la Hautière (coteau de Chantenay), prison pour les prisonniers étrangers, principalement anglais et hollandais, ceux-ci disparaissent en décembre 1793 sans laisser de traces[13] ; c'est dans cette prison que meurt Louis Charles du Chaffault de Besné, en 1794 ;
  • la prison de Saint-Charles (faubourg Saint-Donatien) pour les prisonniers originaire de Saint-Domingue, le 18 fructidor an II[13] ;
  • la prison Mirabeau, place Delorme, 83 prostituées y sont emprisonnées avant d’être noyées[13] ;
  • église Sainte-Croix de Nantes[14] ;
  • le couvent Sainte-Élisabeth ou la Cordialité, place Sainte-Élisabeth[13] ;
  • le couvent des Carmélites, rue des Carmélites, prison pour prêtres entre 1792 et [15].

Références

  1. Alfred Lallié, Les prisons de Nantes, p. 52-60
  2. Alfred Lallié, Les prisons de Nantes, p. 29-35
  3. Alfred Lallié, Les prisons de Nantes, p. 35-40
  4. Alfred Lallié, Les prisons de Nantes, p. 43-51
  5. Alfred Lallié, Les prisons de Nantes, p. 61-64
  6. Alfred Lallié, Les prisons de Nantes, p. 73-82
  7. Alfred Lallié, Les prisons de Nantes, p. 13-17
  8. Alfred Lallié, Les prisons de Nantes, p. 68-72
  9. Alfred Lallié, Les prisons de Nantes, p. 65-68
  10. Alfred Lallié, Les prisons de Nantes, p. 72
  11. Alfred Lallié, Les prisons de Nantes, p. 76-78.
  12. Alfred Lallié, Les prisons de Nantes, p. 82-83
  13. a b c d et e Alfred Lallié, Les prisons de Nantes, p. 86.
  14. Alfred Lallié, Les prisons de Nantes, p. 79.
  15. Henri de Berranger, Évocation du vieux Nantes, Paris, Les Éditions de Minuit, (réimpr. 1994), 2e éd. (1re éd. 1960), 300 p. (ISBN 2-7073-0061-6, OCLC 312748431), p. 78.

Bibliographie

  • Alfred Lallié, Les prisons de Nantes pendant la Révolution, Nantes, Imprimerie Vincent Forest et Émile Grimaud, , 98 p.

Voir aussi

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