Mary G. Ross

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Mary G. Ross
Biographie
Naissance
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Park HillVoir et modifier les données sur Wikidata
Décès
Voir et modifier les données sur Wikidata (à 99 ans)
Los AltosVoir et modifier les données sur Wikidata
Nationalité
américaineVoir et modifier les données sur Wikidata
Formation
Université d'État Northeastern (licence) ()
Université de Northern Colorado (maîtrise (en)) ()
Université de Californie à Los Angeles (diplôme d'ingénieur (en))Voir et modifier les données sur Wikidata
Activités
Mathématicienne, ingénieur aéronautiqueVoir et modifier les données sur Wikidata
Père
William Wallace "Biscuit" Ross, Jr. (d)Voir et modifier les données sur Wikidata
Autres informations
Distinctions
American Indian Science and Engineering Society (en)
Society of Women EngineersVoir et modifier les données sur Wikidata

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Mary Golda Ross () est une mathématicienne et ingénieure américaine. Elle est la première ingénieure amérindienne du programme spatial américain. Elle a notamment travaillé à la conception de la fusée Agena.

Biographie

Mary Golda Ross naît à Park Hill, dans l'Oklahoma, deuxième des cinq enfants de William Wallace et Mary Henrietta Moore Ross[1]. Elle est l'arrière-petite-fille du chef cherokee John Ross. Elle fait ses études secondaires à Tahlequah[2], puis elle s'inscrit à l'institut de formation des enseignants de la Northeastern State University où elle obtient son diplôme de mathématiques en 1928[3].

Activités professionnelles

Mary Ross enseigne les mathématiques et les sciences dans les écoles rurales de l'Oklahoma durant les années 1930. Puis elle réussit l'examen d'entrée dans la fonction publique et travaille pour le Bureau des affaires indiennes à Washington[1]. En 1937, elle obtient un poste de conseillère dans une école de filles amérindiennes à Santa Fe, au Nouveau-Mexique[4],[5]. En août 1938, sa candidature pour préparer une maîtrise au Colorado State College of Education à Greeley est acceptée et elle reprend des études de mathématiques au Colorado State Teachers College à Greeley, où elle obtient un master en 1928[4] en se spécialisant en astronomie[5].

Elle s'installe en Californie en 1941 pendant la Seconde Guerre mondiale[4]. Elle est engagée comme mathématicienne par la firme aéronautique et aérospatiale Lockheed en 1942 et travaille sur les effets de la pression sur l'avion militaire Lockheed P-38 Lightning[6],[7]. Mary Ross est chargée des problèmes de conception liés au vol à grande vitesse et d'aéroélasticité[8].

Après la guerre, Lockheed l'envoie suivre une formation qualifiante d'ingénieur à l'université de Californie à Los Angeles[5].

En 1952, elle rejoint le programme Skunk Works, de Lockheed, où elle participe aux recherche sur les vols interplanétaires habités et non habités en orbite terrestre, et aux études sur les satellites en orbite à des fins de défense et civiles[9]. Elle travaille notamment sur le projet de fusée Agena et de missions de survol de Vénus et Mars[10],[11].

Ross est nommée ingénieure en chef à la fin des années 1960, et elle travaille sur le véhicule Polaris et les missiles Poséidon et Trident[12],[13].

Elle prend sa retraite en 1973 à Los Altos[10] et continue à travailler pour encourager les femmes et des jeunes d'origine amérindienne à faire des carrières d'ingénieurs. Depuis les années 1950, elle est membre de la Society of Women Engineers et soutient deux organismes amérindiens, l'American Indians in Science and Engineering Society (AISES), et le Council of Energy Resource Tribes[5].

Elle participe à 96 ans aux cérémonies d'ouverture du National Museum of the American Indian à Washington en 2004, vêtue d'une robe traditionnelle cherokee[5]. Elle lègue après sa mort une dotation de 400 000 $ au musée[3],[14].

Honneurs et distinctions

  • Temple de la renommée du Silicon Valley Engineering Council, 1992[15].
  • Femme de l'année de la péninsule, par la société de communication des femmes Theta Sigma Phi[5].
  • Prix d'excellence décerné par l'American Indian Science and Engineering Society (en) et le Council of Energy Resource Tribes (en).
  • Prix du San Francisco Examiner pour les femmes, 1961[15].
  • Prix Woman of Achievement, Fédération des clubs professionnels et professionnels de l'État de Californie, 1961[15].
  • Membre à vie de la Society of Women Engineers[16].
  • Un Google Doodle l'honore le [17],[16].
  • Son effigie est représentée sur le revers du dollar de Sacagawea 2019[18],[19].
  • L'astéroïde (170700) Marygoldaross est nommé en son honneur[20].

Références

  • (en) Cet article est partiellement ou en totalité issu de l’article de Wikipédia en anglais intitulé « Mary G. Ross » (voir la liste des auteurs).
  1. a et b Brad Agnew, « ‘Golda’ Ross left teaching to support war effort », Tahlequah Daily Press, Oklahoma,‎ (lire en ligne, consulté le )
  2. Linda Zierdt-Warshaw, Alan Winkler et Leonard Bernstein, American women in technology : an encyclopedia, Santa Barbara, Calif., ABC-CLIO, , 384 p. (ISBN 978-1-57607-072-7, OCLC 48139041, lire en ligne)
  3. a et b Kara Briggs, « Cherokee rocket scientist leaves heavenly gift », NMAI Newservice,‎ (lire en ligne)
  4. a b et c « Celebrating the First Native American Female Engineer », Indian Country Today Media Network,‎ (lire en ligne, consulté le )
  5. a b c d e et f Briggs, « Mary G. Ross blazed a trail in the sky as a woman engineer in the space race, celebrated museum », The National Museum of the American Indian, (consulté le )
  6. Anthony M. Thornborough et Peter E. Davies, Lockheed Blackbirds, St. Paul, Minnesota, Motorbooks International, (ISBN 978-0-7110-1794-8), p. 8
  7. Warren M. Bodie, The Lockheed P-38 Lightning : The Definitive Story of Lockheed's P-38 Fighter, Hayesville, North Carolina, Widewing Publications, (1re éd. 1991), 276 p. (ISBN 0-9629359-5-6), p. 215
  8. Kara Briggs, « Cherokee rocket scientist leaves heavenly gift », sur NMAI Newservice, (consulté le )
  9. Jasmin K. Williams, « Mary Golda Ross: The first Native American female engineer », Amsterdam News, New York,‎ (lire en ligne [archive du ], consulté le )
  10. a et b « The Cherokee Nation Remembers Mary Golda Ross, the First Woman Engineer for Lockheed », Cherokee Nation, (consulté le )
  11. Martin, « MANNED FLIGHT TO MARS AND VENUS IN THE 70'S », Heterogeneous Combustion Conference, Meeting Paper Archive,‎ (DOI 10.2514/6.1963-1435) "of a particular set of Mars orbital excursions was conducted by M. G. Ross"
  12. Mary Ouimette-Kinney, « Mary G. Ross »,
  13. « Obituary for Mary G. Ross », San Jose Mercury News,
  14. « Museum: Three elders, a century of inspiration », American Indian News Service, (consulté le )
  15. a b et c « Hall of Fame: Mary G. Ross », Silicon Valley Engineering Council (consulté le )
  16. a et b Shane Croucher, « The Google Doodle celebrates a pioneering female Native American aerospace engineer », Newsweek,‎ (lire en ligne)
  17. « Mary G. Ross’ 110th Birthday », Google, (consulté le )
  18. (en) « Mary Golda Ross: She Reached for the Stars », NMAI Magazine (consulté le )
  19. « 2019 Native American $1 Coin | U.S. Mint », www.usmint.gov (consulté le )
  20. https://www.wgsbn-iau.org/files/Bulletins/V001/WGSBNBull_V001_002.pdf

Liens externes

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