Paul Desforges-Maillard

Si ce bandeau n'est plus pertinent, retirez-le. Cliquez ici pour en savoir plus.
Si ce bandeau n'est plus pertinent, retirez-le. Cliquez ici pour en savoir plus.

Cet article ne cite pas suffisamment ses sources ().

Si vous disposez d'ouvrages ou d'articles de référence ou si vous connaissez des sites web de qualité traitant du thème abordé ici, merci de compléter l'article en donnant les références utiles à sa vérifiabilité et en les liant à la section « Notes et références ».

En pratique : Quelles sources sont attendues ? Comment ajouter mes sources ?

Page d’aide sur l’homonymie

Pour les articles homonymes, voir Desforges et Maillard.

Paul Desforges-Maillard
Biographie
Naissance

Au Croisic
Décès
(à 73 ans)
Au Croisic
Pseudonyme
Mademoiselle Malcrais de La VigneVoir et modifier les données sur Wikidata
Formation
Lycée Saint-François-Xavier (d)
Collège de l'Oratoire de Nantes (d)
Université de NantesVoir et modifier les données sur Wikidata
Activité
avocat, poète
Parentèle
Augustin MaillardVoir et modifier les données sur Wikidata
Autres informations
Membre de
Œuvres principales
  • Poésies de Mlle Malcrais de La Vigne
  • Poésies françaises et latines sur la prise de Berg-op-Zoom
  • Œuvres en vers et en prose

modifier - modifier le code - modifier WikidataDocumentation du modèle

Paul Desforges-Maillard, né au Croisic le et mort le , est un poète français.

Biographie

Paul Desforges-Maillard est le fils de Paul Maillard, sieur des Forges, négociant au Croisic, marguillier de la paroisse et maire du Croisic en 1712, et de Marie Audet.

Il fait ses études chez les Jésuites de Vannes puis fait son droit à Nantes et est reçu avocat au parlement de Bretagne. Il semble qu’il ait peu plaidé, s’occupant surtout de composer des poésies qu’il envoyait à des recueils périodiques tels que le Mercure de France ou le Journal de Verdun. Plusieurs de ses essais furent publiés, mais sans être autrement remarqués. Il concourut également, mais sans succès, pour les prix de poésie de l'Académie française.

Déçu de ne pas percer, Desforges-Maillard rédigea une protestation en vers qu’il adressa au Mercure mais que ce dernier refusa de publier. Le poète insista de manière si peu adroite que le Mercure lui ferma définitivement ses colonnes. Desforges-Maillard imagina alors d’y publier ses productions sous un pseudonyme et se fit passer pour une « Mademoiselle Malcrais de La Vigne », dite « la Muse bretonne ». Plusieurs poèmes furent publiés sous ce nom et l’un d’eux, « Les Tourterelles », obtint un très grand succès. L’auteur fut couvert de louanges et le directeur du Mercure alla même jusqu’à adresser à la « demoiselle » prétendue une déclaration d’amour. Mlle Malcrais de La Vigne devint célèbre et elle reçut l’hommage de nombreux poètes, jusqu’à Voltaire à qui elle avait adressé des vers sur La Henriade et qui répondit galamment en envoyant à la poétesse son Histoire de Charles XII assortie de la dédicace suivante :

Toi dont la voix brillante a volé sur nos rives ;
Toi qui tiens dans Paris nos muses attentives ;
Qui sais si bien associer
Et la science et l’art de plaire,
Et les talents de Deshoulière,
Et les études de Dacier

Desforges-Maillard, embarrassé par cette situation qui devenait chaque jour plus inextricable, avoua la supercherie à Titon du Tillet, auteur du Parnasse français. Celui-ci l’engagea à venir à Paris, où il vit Voltaire, qu’il détrompa mais sans dévoiler publiquement la supercherie. Celle-ci ne tarda pas à s’éventer et la renommée de Mlle Malcrais de La Vigne à s’effondrer. Même Voltaire se détourna du poète qui lui avait pourtant marqué des égards et de l’admiration.

Après un séjour de deux années dans la capitale, Desforges-Maillard retourna au Croisic, sa ville natale, puis fut nommé contrôleur du dixième à Poitiers, avant d'obtenir un nouvel emploi de finances au Croisic, en tant que contrôleur au bureau des fermes, où il mourut en 1772, largement oublié.

La mésaventure de Desforges-Maillard a inspiré Alexis Piron dans sa comédie la Métromanie. Elle a également inspiré une partie importante d’un poème de Robert Browning, The Two Poets of Croisic, publié en 1878. Dans cette œuvre, l’idée de la supercherie est attribuée à l’intelligence (et à la malice) de la sœur de Desforges-Maillard.

Œuvres

  • Poésies de Mlle Malcrais de La Vigne, 1735
  • Généalogie, à Mademoiselle Sallé, 1737
  • Poésies françaises et latines sur la prise de Berg-op-Zoom, 1748
  • Discours sur les bibliothèques publiques, 1751
  • Œuvres en vers et en prose, 1759, 2 vol.
  • Épître à S. É. Mgr le cardinal Querini, pour remercier S. É. de l'honneur qu'elle lui a fait de traduire en vers latins son idylle des "Arbres"

Voir aussi

Liens externes

  • Notices d'autoritéVoir et modifier les données sur Wikidata :
    • VIAF
    • ISNI
    • BnF (données)
    • IdRef
    • LCCN
    • GND
    • Belgique
    • Pays-Bas
    • Pologne
    • Israël
    • NUKAT
    • Suède
    • Vatican
    • WorldCat
  • Ressource relative à la rechercheVoir et modifier les données sur Wikidata :
    • La France savante
  • Ressource relative au spectacleVoir et modifier les données sur Wikidata :
    • César
  • Notice dans un dictionnaire ou une encyclopédie généralisteVoir et modifier les données sur Wikidata :
    • Deutsche Biographie
  • Choix de poésies de Desforges-Maillard
  • Choix de poésies de Desforges-Maillard

Notes et références

  • icône décorative Portail du XVIIIe siècle
  • icône décorative Portail de la poésie
  • icône décorative Portail du Pays de Guérande
  • icône décorative Portail du royaume de France